30/1/23

Gestion de Commotion Cérébrale à Rosemont

Vous avez des vertiges, des maux de tête ou encore vous vous sentez fatigué ?

Gestion de Commotion Cérébrale à Rosemont

Comment gérer une commotion cérébrale à Rosemont?

Suite à un choc direct avec une personne ou un objet, si sur l’instant vous avez des vertiges, des douleurs à la nuque, au cou, des maux de tête. Si dans les quelques heures qui suivent le choc survient une perte de mémoire, de la fatigue, de la difficulté à vous concentrer, à rester attentif. Si regarder la télévision ou l’ordinateur est devenu pénible. Vous pourriez vous trouver face à une commotion cérébrale.

Un protocole de gestion des commotions cérébrales a été mis en place pour nos sportifs depuis déjà de nombreuses années, mais pour vous qui lisez cet article, vous pouvez être concerné dans votre vie quotidienne, vos enfants durant leur scolarité, etc.

Comprendre, prévenir et combattre la commotion cérébrale est une de mes préoccupations premières. Je vais tenter, tout au long de ce dossier, de vous en expliquer les symptômes et comment la déceler et la vaincre.

1. Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ?

« Une commotion cérébrale est un type courant de traumatisme crânien et cérébral qui peut être causé par un coup direct ou indirect porté à la tête ou au corps (par exemple, une collision de voiture, une chute ou une blessure sportive). Cela provoque un changement dans le fonctionnement du cerveau, causant plusieurs symptômes. Lorsqu’une personne est victime d’une commotion cérébrale, les dommages à la structure de son cerveau ne sont pas apparents. Ainsi, les tests d’imagerie par résonance magnétique et tomodensitogrammes semblent habituellement normaux. » — retrouvez cette définition issue du document rédigé par ParachuteCanada

2. Comment agir si vous suspectez une commotion cérébrale?

Si vous pensez être victime d’une commotion ou si vous en décelez chez quelqu’un les symptômes, la première chose à faire est d’arrêter immédiatement toute activité et de se reposer tant physiquement que mentalement.

Un membre de la famille, un ami, un collègue, un coéquipier, un employeur ou un entraîneur, selon le contexte, devra être rapidement prévenu.

Puis il en découlera une période d’observation attentive, cette surveillance sur l’instant devra se poursuivre durant 2 à 3 jours pour éliminer tout risque d’aggravation.

En effet, certains signes peuvent apparaître immédiatement, tandis que d’autres peuvent survenir ultérieurement, le même jour ou le lendemain.

Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, certains peuvent être subtils et ne pas être détectés par la victime.

Important :

Pour vous aider, vous pouvez faire une première évaluation des symptômes en remplissant ce document accessible en ligne : Échelle des symptômes

Voici les signes à surveiller en premier :

• Maux de tête
• Étourdissements
• Concentration
• Confusion, désorientation
• Intolérance au bruit et/ou à la lumière
• Nausée, vomissement
• Problème de mémoire
• Sommeil perturbé
• Fatigue soudaine
• Faiblesse,
• Perte de conscience

Important :
**la
perte de conscience n’est pas nécessaire pour diagnostiquer une commotion cérébrale, mais si elle survient, obtenez une aide médicale immédiatement.

3. L’évolution des symptômes

Leur diminution durant la période de 72 h

Cette période d’observation de 72 h est importante. Si les symptômes diminuent, si la personne se sent mieux, cela semble indiquer que nous sommes en présence d’une commotion cérébrale légère à évolution favorable (grade 1).

Cela correspond à 80 % des cas de commotions cérébrales. La reprise de l’activité cognitive et physique peut alors se faire progressivement sous supervision. Généralement, en 10 jours, la récupération est totale et la personne peut retourner à ses activités quotidiennes selon le code INESS.

Important :
Il est recommandé de consulter, dès que possible, un professionnel de santé ayant suivi une formation au sujet de la commotion cérébrale afin d’en mesurer le stade de gravité.

Pour poser un diagnostic fiable, le SCAT 3 (Sports Concussion Assessment Tool) pourra être utilisé, c’est un outil développé en premier lieu pour les sportifs à partir de 13 ans chez lesquels on suspecte une commotion cérébrale.

Ce protocole d’évaluation peut également être utilisé par un professionnel pour détecter les symptômes de la commotion cérébrale chez un patient lambda.

Au-delà du diagnostic, le professionnel de santé pourra vous soutenir, vous accompagner et vous proposer des recommandations pour un meilleur retour vers vos activités quotidiennes.

À noter que si l’incident a lieu dans un établissement scolaire, demandez à la direction si un protocole de gestion des commotions cérébrales a été mis en place. Si oui, vous aurez accès à la documentation appropriée et aurez le soutien de tous les intervenants habilités pour vous aider dans vos démarches.

L’apparition de symptômes significatifs durant les 72 h

Durant cette période, si vous constatez l’apparition d’éventuels changements physiques, cognitifs et émotionnels significatifs comme :

• Des douleurs au cou
• Confusion, irritabilité croissante
• Vomissements répétés
• Crise de convulsions
• Faiblesse, picotement, sensation de brulure aux bras et aux jambes
• Détérioration de l’état de conscience
• Mal de tête intense et qui augmente rapidement
• Comportement inhabituel
• Vison double

Présentez-vous aux urgences immédiatement.

→ Dans tous les cas, si vous pensez être face à une commotion cérébrale, il est recommandé de consulter un professionnel de santé qui a suivi une formation solide sur le sujet.

Que ce soit un médecin, une Infirmière, un physiothérapeute, un chiropraticien, ou un ostéopathe, ces experts connaissent le consensus sur la gestion des commotions cérébrales. Ils travaillent en collaboration avec d’autres spécialistes et intervenants afin d’agir au mieux.

Important :

Pour vous aider, voici deux documents utilisés pour suspecter une commotion cérébrale: le SCAT 3 et Doc de posche pdf

Beaucoup de lieux d’éducation ont instauré des protocoles de gestion de la commotion cérébrale, parlez-en aux personnes ressources afin de faciliter la communication et de mettre en place un suivi adéquat.

Maintenant que nous avons expliqué et défini les symptômes d’une commotion cérébrale, nous allons voir comment la gérer.

4. Comment gérer la commotion cérébrale légère (grade 1) ?

Après 72 h de repos et de surveillance sans incidence, il est conseillé de recommencer les activités cognitives et physiques de façon progressive. Il faudra bouger son corps et stimuler son cerveau pour un retour rapide aux activités quotidiennes.

Cependant, il ne faut surtout pas forcer ou reprendre une activité avec contact durant une période de 21 jours minimum. Dans les faits, c’est l’absence de symptômes durant 24 h après un effort physique ou cognitif intense qui permet de déterminer un retour à la normale.

Nous vous invitons à consulter un document explicatif pour vous aider à mieux comprendre le processus de gestion de la commotion cérébrale INESS.

Lors de commotion cérébrale légère à évolution favorable (grade1), les symptômes se résorbent généralement naturellement dans un délai de 10 jours (pour 80 % des commotions cérébrales).

Puis le retour aux activités normales de la vie quotidienne avec le plein potentiel varie de 15 jours à 21 jours environ, voire plus selon les cas.

Important

Choisissez un professionnel de santé connaissant le consensus des commotions cérébrales. Ce sera pour vous un gage de sécurité. De plus il sera à vos côtés pour vous aider et vous soutenir tout au long de votre rétablissement.

Rappel : Si un protocole de gestion des commotions cérébrales existe dans votre environnement scolaire ou au sein de votre entreprise, partager l’incident et demander l’aide appropriée. Les personnes ressources sauront vous accompagner dans ce processus.

Si pour une raison quelconque vous n’avez pas accès à ce soutien, vous pouvez utiliser ce document pour le suivi du retour aux activités quotidiennes

http://aqms.org/wp-content/uploads/2014/10/tccl-retour-au-jeu.pdf

5. Gestion de la commotion cérébrale évolution moins favorable (grade 2)

Cependant si les symptômes ne se sont pas résorbés dans un délai de 10 jours, nous parlons de commotion à évolution moins favorable, savoir :

  • Atteinte cervicale (douleur cou, mal de tête) et atteinte vestibulaire (déséquilibre)
  • Atteinte cognitive et mentale
  • Manifestation anxiodépressive
  • Trouble du sommeil
  • Troubles digestif, respiratoire

Cela implique qu’une prise en charge plus spécifique doit être mise en place afin d’agir au mieux.
Ce qui veut dire, si cela n’a pas été fait, qu’il est fortement conseillé de consulter un expert en commotions cérébrales afin de faire une évaluation avec l’outil SCAT 3 par exemple.

Cet outil permet de servir de référence pour les professionnels qui feront le suivi. Il s’ensuivra un examen de type neurologique, consistant par exemple à effectuer des tests de mémoire, de concentration, mais aussi de la vue, de la coordination, de réflexes ou encore d’équilibre.

La persistance de symptômes peut être influencée par un certain nombre de facteurs, à savoir :

  • Des traumatismes crâniens multiples et/ou rapprochés
  • Des migraines
  • TDAH
  • Une dépression
  • Le niveau d’activité sportive.

C’est pourquoi il est de plus en plus recommandé, avant de commencer une activité à risque, de remplir un formulaire de type SCAT 3.

Il peut être également pratiqué une évaluation cognitive en neuropsychologie, afin de connaitre exactement votre état de santé, en prenant connaissance des antécédents et des difficultés physiques et cognitives actuelles.

Par exemple, si vous souffriez avant de troubles du sommeil, de difficultés à vous concentrer, de certains vertiges et troubles de la marche, etc., cela peut influencer le temps plus ou moins long du retour aux activités dites « normales ».
Suite à l’évaluation, des exercices cognitifs et physiques plus spécifiques sont mis en place progressivement, en respectant le degré des symptômes. Il est inutile de trop forcer, mais de faire juste ce qu’il faut pour progresser en sécurité.

Les types d’exercices et traitements sont très variés et dépendent du professionnel qui établit le protocole de suivi. La durée peut être également variable, car, comme nous l’avons vu, l’histoire de chaque patient est différente. Par contre, le fait de pratiquer des exercices cognitifs et physiques spécifiques, accompagnés de traitements manuels adaptés, va accélérer grandement le processus de retour aux activités.

Important :

Il doit y avoir un minimum de 24 heures sans symptômes entre chaque étape de récupération.

S’il y a récidive des symptômes, il faudra revenir à l’étape précédente puis reprendre sa progression seulement au bout de 24 heures et ainsi de suite. C’est le gage d’un rétablissement dans de bonnes conditions. C’est aussi ce que peut vous garantir un professionnel aguerri aux traitements des commotions cérébrales.

Nous vous invitons à consulter ci-dessous les 6 étapes principales à respecter au cours du processus de gestion des commotions cérébrales :

→ Étape 1 : Repos 48 h à 72 h (éviter tout type d’activité physique et intellectuelle).

→ Étape 2 : Exercice léger en aérobie (marche ou vélo stationnaire). Pas d’exercice en résistance (par exemple : musculation). Exercice de lecture modéré, résolution de problèmes modérés dans le temps

→ Étape 3 : Exercice en force progressive (musculation), exercice de stabilité progressive (proprioception), stimulation cognitive et mentale plus longue et progressive

→ Étape 4 : Exercices d’habileté sans contact pour le sportif. Exercice adapté à l’activité professionnelle du patient. Stimulation cognitive plus complexe et soutenue

→ Étape 5 : Pratique d’exercices physiques et cognitifs en intensité et en durée tout en respectant le niveau des symptômes

→ Étape 6 : Retour aux activités quotidiennes en absence de symptômes et sans restriction.

Cela implique que la prise en charge des commotions cérébrales à évolution moins favorable (grade 2) nécessite le concours d’une équipe multidisciplinaire en soins médicaux. Ces soins peuvent regrouper le traitement manuel, la rééducation physique, la rééducation cognitive et le soutien psychologique et mental, avec en point commun, la connaissance du consensus de gestion des commotions cérébrales.

6. Des solutions à mettre en place avec l’équipe multidisciplinaire

Les ostéopathes, les physiothérapeutes et les chiropraticiens sont des personnes ressources professionnelles qui peuvent contribuer manuellement à diminuer les symptômes et favoriser un retour plus rapide à une santé optimale.

Si les physiothérapeutes et les chiropraticiens apportent des outils performants, l’ostéopathe, suivant sa prise en charge spécifique, apporte une aide complémentaire efficace et sécuritaire dans le processus. C’est avant tout la collaboration entre ces différents praticiens qui mènera vers la guérison.

L’ostéopathe évalue le crâne en vérifiant les tensions musculaires, ses fascias et la structure osseuse. L’avantage de cette approche ostéopathique est de soulager efficacement les maux de tête, les contractions et douleurs au niveau du cou et des épaules.

L’ostéopathie favorise aussi un retour à un sommeil plus équilibré, apporte un bienfait sur l’anxiété, améliore la mémoire et soulage la fatigue en général.

L’ostéopathe va également agir au niveau les viscères. C’est-à-dire qu’il va agir sur l’estomac, les intestins et les poumons avec des techniques spécifiques de massage. Cela permettra ainsi une meilleure digestion et une meilleure respiration qui sont souvent des conséquences plus ou moins mal vécues associées aux commotions cérébrales.

Par exemple, il est intéressant de savoir que la sérotonine, hormone responsable de l’humeur, est fabriquée dans l’intestin. Ainsi, stimuler ce dernier permet au patient dont une des conséquences de la commotion cérébrale est un état dépressif, d’en amoindrir considérablement les symptômes, les effets et les conséquences.

En général, l’intérêt de l’ostéopathie est de réharmoniser l’ensemble du corps qui a subi un traumatisme suite à un choc physique. Cette réharmonisation des chaines musculaires, des articulations, des viscères et de tous fascias, est un atout majeur dans la récupération post-traumatique. Associée aux autres thérapeutes et professionnels de santé, l’équipe ainsi formée est plus efficace dans la prise en charge des commotions cérébrales.

Dans la gestion des commotions cérébrales, peu importe le grade, il faut penser à tout ce qui concerne le cognitif, le mental et le psychologique. S’il y a présence de symptômes de fatigue, sensation de lenteurs, concentration difficile, accompagnés de troubles du sommeil et de manifestations anxiodépressives, une approche plus personnalisée est recommandée.

Un suivi avec des professionnels de santé en neuropsychologie (approche neuro feedback) et en psychothérapie classique (approche cognitive, humaniste) ou psychothérapie corps-esprit (approche somatic experiencing,) sera conseillé pour faciliter le processus de retour à une récupération optimale.

7. Pour que cela ne se reproduise plus, quelles sont les précautions à prendre

La personne soumise à une commotion cérébrale ou un TCCL (Traumatisme cranio Cérébral Léger) peut demeurer plus vulnérable. Ainsi, subir une seconde fois un traumatisme , même si l’impact est plus léger, peut à nouveau provoquer des souffrances.

C’est pourquoi chaque commotion ou TCCL doit être évaluée médicalement. Un retour prématuré avant la disparition complète des symptômes peut aggraver ces derniers ou en prolonger la durée.

Il peut aussi augmenter le risque de lésions plus importantes, les habiletés physiques et le temps de réaction étant diminués. Bien qu’il s’agisse de blessures non apparentes, les commotions cérébrales et les TCCL doivent être pris au sérieux et évalués par du personnel compétent. En effet, des séquelles à long terme peuvent survenir si le traitement adéquat n’a pas été mis en place assez tôt et suivi avec attention.

Pour résumer :

En absence d’amélioration évidente après 7 à 10 jours suivant un choc ayant provoqué des symptômes tels que décrits ci-dessus :

Planifier une évaluation avec, soit un médecin, soit un professionnel de santé possédant obligatoirement une expérience dans le traitement et le suivi des commotions cérébrales.
Favoriser une approche multidisciplinaire pour un suivi bénéfique et des résultats plus rapides
Un protocole devrait inclure des informations sur les ressources de votre région ayant une expertise et une expérience avec l’évaluation et traitement des commotions cérébrales

Communiquer sur les risques liés à la commotion cérébrale nous paraît particulièrement important et nous devons tous rester vigilants devant un choc. Quelques gestes simples comme le fait, par exemple, de rester calme et de ne plus bouger quelques instants peuvent amoindrir les risques d’aggravation.

Si vous pensez, ne serait-ce qu’un instant, qu’il subsiste un problème, il faut pas hésiter à consulter une professionnel de santé compétent ayant suivi un protocole de gestion de la commotion cérébrale, qui pourra, au vu des symptômes, rassembler une équipe pour éviter une rechute ou une dégradation de l’état général, tant le corps que l’esprit.

Références:

Centre universitaire de santé Mc Gill – Évaluation des commotions cérébrales
http://www.cusm.ca

Parachute
http://www.parachutecanada.org/entreprise

Hôpital pour enfant (Mc Gill)
http://www.hopitalpourenfants.com/info-sante/traumatologie/une-commotion-cerebrale-comment-savoir-si-cest-bien-cela

Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
http://www.parasportsquebec.com/fichiers/file/Commotion–MELS.pdf

ANPQ Association neuropsychologue Québec
https://aqnp.ca/documentation/neurologique/le-traumatisme-cranio-cerebral/

Association québécoise des médecins du sport AQMS
http://aqms.org/outils-pratiques/coffre-a-outils-commotions-cerebrales/

Institut national d’excellence en santé et en service sociaux INESSS
http://fecst.inesss.qc.ca/apropos/projets-de-lunite-de-traumatologie/tcc-leger-outils.html